Global IDeas for a new WHEDding
Un titre en anglais, pour un article en français ? Pourquoi pas, dans ce monde qui devrait être plus multilingue...
Vous connaisez peut-être le WHED, le répertoire monbdial de l'enseignement supérieur, créé et géré par l'Association internationale des universités (AIU - IAU). Mais connaissez-vous le Global WHED ID ? ET le mélange des deux ?
Ça commence mal, me direz-vous. Deux lignes et déjà plein de sigles. Creusons un peu ces sujets et surtout leur importance pour le monde de l'enseignement supérieur, au plan mondial. Car elle est bien là, l'importance. Pas vraiment bien gérée ou perçue pour le moment, mais potentiellementcela pourrait changer la donne.
Cet article est un teaser pour plusieurs articles en fait :
- Le WHED actuel
- Le Global ID actuel
- Les évolutions souhaitées
- Le rôle des associations d'universités
D'autres suivront, naturellement, au gré de l'actualité : les nouveaux classements, les rôles des associations d'universités, les typologies d'universités, la roadmap de l'UNESCO...
Pourquoi parler de ces sujets ? Pourquoi moi ?
Le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche est au coeur du développement, cela va sans dire même si pour la plupart des décideurs il ne s'agit que d'une phrase creuse sans réel impact sur leurs actions politiques dans ce secteur ou sur le développement lui-même. C'est vrai un peu dans tous les pays même si certains s'en sortent mieux, c'est absolument vrai au plan global car au-delà des discours et des plaidoyers - ce qui n'est déjà pas si mal - des plans d'actions ou des stratégies ont du mal à émerger. Les compétitions font rage dans ces secteur et les fameuses coopétitions, croisement de compétitions et de coopérations, sont rares.
De multiples voix sont nécessaires pour faire bouger les lignes, y compris des voix indépendantes et non soumises à l'obligation de réserve liée à l'appartenance à une organisation, partie prenante de ces débats.
C'est historiquement l'un des rôles assignés aux universitaires, avec leur indépendance et leur esprit critique. Sauf que souvent, en cette matière qui touche leur coeur de métier et leur pouvoir par rapport à la société ou à leurs établissements, ces voix ne représentent qu'une partie du possible. Il y a tellement d'angles que seules des approches inter ou multi disciplinaires peuvent espérer abouitir, et le monde académique n'aime pas ces dimensions croisées, en les rejetant ou en minimisant trop souvent leur poids.
C'est aussi l'un des rôles assignés aux médias, à la presse, avec sa liberté fondamentale. Sauf que, particulièrement dans ces domaines, de nombreux éditeurs sont parties prenantes et acteurs déterminants de pans entiers de ce débat, comme pour les classements, les éditions scientifiques ou les livres blancs officiels.
C'est un rôle que de nombreux acteurs nouveaux essayent de jouer, pour devenir à terme partie prenante des débats, et donc inclus dans la liste des acteurs légitimes. Sauf que ces acteurs, qu'ils viennent du numérique, du privé for profit ou d'ONG cherchant avant tout à attirer de nouveaux financements, n'ont souvent que des auto-accréditations non vérifiables. Même si l'Internet n'est qu'un immense détournement de lui-même, ;es acteurs qui y évoluent ou s'appuient dessus ont rarement le courage d'avoir suffisamment de recul sur ces questions. Devant la pléthore d'outils et de solutions proposées aux acteurs de ces domaines, il est souvent difficile de se décider. Comprendre les objectifs derrière un outil devient alors une nécessité pour éviter les pièges.
C'est enfin l'un des rôles des pouvoirs publics à tous niveaux, de la plus petite commune à la Banque mondiale en passant par les États, que d'observer, d'analyser et de planifier (oh le gros mot) ces secteurs. Mais les politiques nationales sont ce qu'elles sont, avec leurs complexités internes (la France est un solide exemple de complexité), leurs richesses (les Etats-Unis ou le Botswlana), leurs comportements selon des modèles très différents (la Chine ou l'Union européenne)... C'est encore plus vrai lorsqu'on passe au niveau international et global, avec la baisse de l'influence des coopérations multilatérales avec des zones géopolitiques en situation de compétition, se neutralisant les unes et les autres ou ayant du mal à se construire, comme dans les Afriques.
Alors, une voix de plus ne peut pas faire de mal. Surtout si elle est critiquée par d'autres voix, car les idées jaillissent de tempêtes de cerveaux comme le disent joliment les québécois, et les projets naissent d'idées. Ma voix n'engage que moi. Après des années au service d'autres voix, devoir de réserve oblige, il m'est possible de vous écrire des choses que je pense utiles. À vous, lectrices et lecteurs, de les lire et d'en débattre si vous les jugez dignes d'être discutées. Aujourd'hui libre, je vous propose humblement de lire mes ratiocinations et mes explications factuelles.
À suivre